auteurs et citations (2)

Publié le par nicolas funel

Albert CAMUS : « on a tué des rois bien avant le 21 janvier 1793. Mais Ravaillac, Damiens et leurs émules voulaient atteindre la personne du Roi et non le principe ».

 

Gaston BACHELARD : philosophe français (1884-1962) analyse les rapports entre science et philosophie. La connaissance scientifique ne progresse que par la victoire sur les obstacles épistémologiques (perception immédiate, opinion, préjugés).

Auteur de « le nouvel esprit scientifique »(1934) , « la formation scientifique » (1938)

 

Francis BACON : (1561-1626). Homme d’état et philosophe anglais, député à la chambre des communes puis garde des sceaux. Il chercher à rompre avec la tradition aristotélicienne et scolastique : il propose un nouvel ordre des sciences basé sur les facultés de l’âme : histoire (mémoire), poésie (imagination) et philosophie (raison). Il précise une méthode inductive et expérimentale : il est souvent considéré comme l’initiateur de la science moderne (attention : homonyme du peintre anglais né en 1909)

 

AVERROES : philosophe, médecin et juriste arabe (andalou) (1126-1198). Il fait le lien entre la culture antique la culture médiévale, entre le nord et le sud de la méditerranée. Il refuse d’opposer religion et science, philosophie et loi divine, monde musulman et aristotélicien.

 

Maximilien de ROBESPIERRE : (1758-1794). Révolutionnaire, né à Arras, issu de la bourgeoisie de robe, il étudie à Paris (très influencé par Rousseau qu’il rencontre à de nombreuses reprises), avocat, il devient député du tiers en 1789 (surnommé «  la chandelle d’Arras » par opposition à Mirabeau « la torche de Provence »). Favorable à la monarchie constitutionnelle, il adhère au club des jacobins puis devient partisan de la démocratie intégrale et républicain après la journée du 20 juin 1792. Membre de la commune, il propose la Convention de laquelle il élimine les girondins puis crée le comité de salut public (27 juillet 1793) et la Terreur. Arrêté le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il est exécuté le 10.

« la Terreur c’est la vertu sans laquelle la terreur est funeste, la Terreur sans laquelle la vertu est impuissante »

Pour Jaurès « il est l’homme d’une seule idée :la nation est souveraine, idée qu’il devait suivre sans défaillance, sans restrictions, jusqu’en ses conséquences extrêmes ».

 

Jean-Paul MARAT : (1743-1793). Médecin et publiciste calviniste, il étudie en France et travaille en Angleterre où il publie des essais philosophiques. Nombreux travaux scientifiques et sur la justice. Ombrageux, solitaire et aigri, il crée l’ami du peuple en 1789, journal très violent. Il est emprisonné puis part en Angleterre et revient en 1790. Il s’inscrit au club des cordeliers et devient extrémiste contre le roi. Conventionnel (montagnard), il est le porte parole des sans culottes, il pousse à la Commune en 1793, et est assassiné par Charlotte Corday le 13 juillet 1793.

 

Georges-Jacques DANTON : (1739-1794) avocat au conseil du Roi jusqu’en 1791, il est favorable à la Révolution et s’engage dans la garde nationale et fonde le club des Cordeliers en 1790. très populaire, il devient administrateur de la Seine en 1791 et se prononce contre la monarchie en 1792, il est responsable des massacres de septembre 1792 en tant que ministre de la justice. En juillet 1793, il s’oppose à l’extrémisme de la Révolution et est éliminé. Il est exécuté en avril 1794.

 

Jacques-René HEBERT : (1757-1794) journaliste, il crée en 1791 le père Duchesne qui est le porte arole de la révolution extrémiste. Il participe à la Commune, et entre au club des cordeliers. Sous la convention, il s’oppose aux girondins, il est arrêté en 1793 ce qui déclenche le mouvement de la sans culotterie (31 mai-2 juin 1793) qui fait chuter la gironde. Libéré, il fait adopter des mesures sociales, participe à la déchristianisation et dénonce l’offensive des indulgents (Danton et Desmoulins).  Arrêté et exécuté en 1794 par Robespierre.

 

Camille DESMOULINS : (1760-1794) publiciste, avocat au barreau de Paris, il se rallie à la Révolution en 1789. Membre des cordeliers, lié avec Danton, il s’oppose aux girondins, et essaye de lutter contre la Terreur. Arrêté et exécuté avec les indulgents en avril 1794.

 

MONTESQUIEU, Charles de Secondat : marquis de la Brède (1689-1755). Président à mortier au parlement de Bordeaux, il élabore la théorie des climats. Puis il voyage pour étudier l’organisation politique surtout en Angleterre.

Il publie « les lettres persanes » (1721), « considérations sur les causes de la grandeur des romaines et de leur décadence » (1734), « l’esprit des lois » (1748).

 

CONDORCET (marquis de ) : (1743-1794) : philosophe, mathématicien, homme politique, il entre à l’académie des sciences en 1769. Disciple des physiocrates, il rédige des articles pour l’Encyclopédie. Député à la Législative et à la Convention, il prépare un projet sur l’instruction publique en 1792. Arrêté comme girondin, il écrit en prison « esquisse d’un tableau des progrès de l’esprit humain » et se suicide.

A propos de son rapport et de son projet de décret concernant l’organisation générale de l’instruction publique en 1792 : « le genre humain est partagé en deux classes : celle des hommes qui raisonnent et celle des hommes qui croient, celle des maîtres et celle des esclaves ».

 

Karl von CLAUSEWITZ : (1780-1831) militaire prussien, il réfléchit sur la guerre et dirige l’école militaire de Berlin. Auteur de « de la guerre » : la guerre est un acte de violence physique visant à imposer ses fins à l’adversaire, elle ne peut donc être qu’absolue. Cependant, elle ne permet jamais de régler tous les problèmes politiques.

« la guerre n’est que la continuation des relations politique avec d’autres moyens »

 

Pablo PICASSO : « on met longtemps à devenir jeune »

 

Reiner Maria RILKE : « l’enfant est le père de l’homme »

 

Charles de GAULLE : « le désir du privilège et le goût de l’égalité, passions dominantes et contradictoires des français de toute époque »

« la véritable école de commandement est la culture générale »

« la République n’a jamais cessé d’exister » (le 9 août 1944, effaçant ainsi toute légitimité du régime de Vichy)

«  on sortait du provisoire pour entrer dans le précaire » commentant l’adoption de la constitution de la IV° République.

 

Lucien FEBVRE : « pourquoi l’histoire ? Un besoin d’humanité, le besoin qu’éprouve chaque groupe, à chaque moment, de chercher et de mettre en valeur dans le passé les faits, les évènements, les tendances qui préparent le présent, qui permettent de le comprendre et qui aident à le vivre »

 

LACORDERE : « entre le pauvre et le riche, le faible et le fort, c’est la liberté qui opprime et la loi qui libère »

 

Saint JUST : « ce qui constitue la République, c’est la destruction totale de tout ce qui lui est opposé »

« il n’y a pas de liberté pour les ennemis de la liberté »

« il faut recréer le peuple que l’on veut rendre à la liberté »

« la révolution est glacée » (commentant l’inhumanité de la Terreur)

 

BONAPARTE : « citoyens, la Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencé, elle est terminée »

 

NAPOLEON III : « il faut fermer l’ère des Révolutions en satisfaisant les besoins légitimes du peuple ».

 

Jules GREVY : « je n’entrerais jamais en conflit avec la souveraineté nationale ». Par ces mots, prononcés en 1879, le nouveau président de la III° République fonde ce que l’on appelle « la constitution Grévy ».

 

Léon BLUM : commentant les accords de Munich : « je suis partagé entre la honte et un lâche soulagement »

 

ALAIN : pseudonyme d’Emile CHARTIER (1868-1951) professeur de philosophie. Au travers d’articles (propos) ou d’ouvrages, il expose sa critique des pouvoirs et dénonce la guerre qu’il considère cependant comme le plus haut point de l’humanité (il a combattu en 1914). Son étude de l’homme s’intéresse à ses passions et à l’affirmation de sa liberté, à l’art, à l’éducation et au fait religieux.

 

Henri BERGSON : professeur au collège de France, il oppose intelligence et intuition. L’intelligence est essentiellement pratique, produit une représentation spatiale et mécanique de la réalité mais est incapable de comprendre la vie et la conscience elle-même. L’intuition peut comprendre car elle est dans le prolongement de l’élan vital.

« essais sur les données immédiates de la science »

 

René DESCARTES : (1596-1650) mathématicien, physicien et philosophe, sa pensée reste liée à la recherche d’une méthode scientifique fiable capable de permettre de trouver la vérité. La méthode est le rejet de toute autorité livresque et le doute absolu mais provisoire.

« discours de la méthode »

 

Sigmund FREUD : (1856-1939). Père de la psychanalyse : l’idée principale est la présence en chaque homme de pensées inconscientes refoulées mais agissantes qui, faute de parvenir à l’expression consciente, se traduisent en symptômes et en rêves : pensées le plus souvent nées d’incidents ou de situations pénibles survenues dans l’enfance et apparemment oubliées.

 

Friedrich HEGEL : (1770-1831) pour lui, chaque réalisation est imparfaite et appelle son contraire. Ce conflit est le moteur de l’histoire mais aussi de la pensée sous la forme dialectique, jusqu’à réalisation de l’esprit absolu qui se manifeste dans l’art, la religion et la philosophie. Il a eu une influence immense, depuis Marx (qui a été son élève) jusqu’à Fichte

« la phénoménologie de l’esprit »

« principes de la philosophie du droit »

 

Martin HEIDEGGER : (1889-1976) sa philosophie est une méditation sur l’être. Exister c’est déjà être là, dans l’angoisse de ne pas savoir comment et sous la menace du néant mais avec un projet qui assume un avenir. Bien qu’il ait récusé le terme d’existentialisme, il influence fortement ce mouvement.

« l’être et le temps »

« lettres sur l’humanisme »

 

David HUME : (1711-1776) philosophe écossais, historien et économiste, pour lui les idées sont plus des impressions. De la nature nous ne connaissons que des faits singuliers. Il en résulte un scepticisme à l’égard de la science et de la métaphysique. Son influence ira vers Kant dont la philosophie est une réponse aux idée de Hume.

« enquête sur l’entendement humain »

« enquête sur les principes de la morale »

« dialogue sur la religion nouvelle »

 

Edmund HUSSERL : (1859-1938) philosophe et mathématicien, il cherche à décrire la pensée et ses objets tels qu’ils se donnent essentiellement en dépassant les incidents individuels. La conscience est toujours dans l’intention. Sa méthode est la phénoménologie comme Hegel.

« la philosophie comme science rigoureuse »

« idées directrices pour un phénoménologie »

 

Emmanuel KANT : (1724-1804) philosophe allemand, professeur, sa philosophie est une critique de la connaissance. En limitant le domaine dans lequel peut s’exercer l’entendement, il restitue à la raison sa vraie fonction qui est la morale car l’être doué de raison est capable d’autonomie et de conduite réglée par l’idée de devoir. Il fait une large place à la foi, morale, progrès, liberté, immortalité, âme, mais aussi Dieu.

« critique de la raison pure »

« fondements de la métaphysique des mœurs »

« la religion dans les limites de la simple raison »

 

Sören KIERKEGAARD : (1813-1855) philosophe et théologien danois, il exprime un christianisme tragique fondé sur des expériences intimes et qui s’oppose souvent au christianisme institutionnel, sa philosophie est basée sur l’angoisse.

 

Karl MARX : (1818-1883) homme politique, économiste et philosophe, il commence par critiquer la philosophie de Hegel, puis avec Engels, il entreprend son œuvre : pour lui la production économique et la structure sociale qui en découle déterminent l’histoire politique et intellectuelle de l’humanité, histoire dont l’essentiel est la lutte des classes. Cette philosophie de l’histoire anime le combat pour une révolution qui, après la dictature du prolétariat, aboutira à une société sans classes par la collectivisation des moyens de production.

« le manifeste du parti communiste »

« la lutte des classes en France »

« le capital »

 

Michel Eyquem de MONTAIGNE : (1533-1592) magistrat et maire de Bordeaux. On retient de lui son doute même s’il n’est pas un pur sceptique. Outre le souci de tolérance, à une époque de guerres religieuses, on retrouve des éléments de stoïcisme (acceptation du destin et de la mort) et d’épicurisme (confiance en la nature et amour de la vie).

« essais »

 « la plus noble vocation est de servir le public et d’être utile à beaucoup »

 

Frédéric NIETZSCHE : (1844-1900) philosophie non-conformiste, souvent poétique, paradoxale et récusant la recherche de l’ordre et de la cohérence, il remet en cause les valeurs de charité, d’humilité et de démocratie, il valorise la force, qui semble dans son esprit  être la force morale, la volonté plutôt que la force physique brute.

« considérations inactuelles »

« ainsi parlait Zarathoustra »

« par delà le bien et le mal »

« l’Etat c’est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement et voici le mensonge qui rampe dans sa bouche : Moi, l’Etat, je suis le peuple »

 

Blaise PASCAL : (1623-1662) mathématicien et physicien, sa philosophie décrit l’homme comme misérable par la faiblesse de la raison et le force d’une imagination trompeuse, comme grand par la pensée et la conscience, labyrinthe mystérieux dont le christianisme dans son interprétation janséniste donne la clef.

« provinciales »

« pensées »

 

Jean-Paul SARTRE : (1905-1980) philosophe français, qui a refusé le prix Nobel de littérature, auteur d’une œuvre littéraire, théâtrale et critique importante, ainsi que très actif sur la scène politique. Fondateur de la revue les temps modernes sa philosophie suit d’abord la voie de la phénoménologie puis établit une ontologie qui culmine avec la liberté de l’homme. Le choix libre et responsable s’accomplit en situation à travers des rapports conflictuels avec autrui. Il s’oriente enfin vers l’étude des sociétés en cherchant comment la liberté peut se manifester à travers les rigidités des structures.

« l’intellectuel est celui qui se mêle de ce qui ne le regarde pas »

« l’existence précède l’essence » (refus de la dimension spirituelle de l’homme qui justifie son engagement en politique )

« le communisme est l’horizon indépassable du monde »

« l’être et le néant »

« critique de la raison dialectique »

« huis-clos »

« la nausée »

« les mains sales »

 

Benedictus SPINOZA : (1632-1677) philosophe hollandais, il fut considéré par ses contemporains comme un athée alors que sa philosophie est centrée sur Dieu. Mais ce Dieu est identique à la nature, à la totalité des êtres réunis en une substance unique. L’homme qui ignore sa dépendance à l’égard de l’ordre général de la Nature se croit libre et est asservi. L’homme qui vit sous la conduite de la raison connaît l’ordre des choses et s’accorde avec lui et est véritablement libre.

« l’éthique »

« traité théologico-politique »

 

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